27 Mai 2019
C'est le chemin du retour. J'emprunte, à rebours, le Camino Ingles. Je quitte Santiago, la ville aux 46 églises et 114 clochers (dit-on), pour me rendre à A Coruna, sur la côte nord, toujours en Galicie.
Comment s'y prenaient nos Pèlerins d'antan ? Refaisaient-ils à pied ces centaines de kilomètres retour ? Peut être fondaient-ils une famille en Galicie...
De nos jours, peu refont la route inverse. Lors de mon parcours, j'en ai dénombré moins d'une dizaine.
Ce devrait donc être, pour moi, sur ce Camino Ingles, un vrai moment de solitude...
Effectivement, je n'ai croisé que trois Pèlerins... et ils devaient être perdus, car moi même, je n'ai quasiment pas pu suivre ce Camino Ingles. A rebours, le fléchage est très difficile à remonter.
J'ai donc improvisé un "Camino Pedro"... et atteint Bordés, 37 Km après mon départ.
Après le dédale de la zone industrielle, bétonnée et bitumée à souhait, je m'engage en forêt, en suivant, sur le damier des chemins d'exploitation, les pistes qui conservent la direction du nord.
La dernière choisie... finit en cul-de-sac. Une voie ferrée désaffectée, heureusement placée là, a permis, par son viaduc, le franchissement d'une coupure abrupte et vertigineuse, le rio Sionlla.
Bon ! En contrepartie, il y avait quelques ronces...
Figueiro franchi, en suivant les coquilles enfin retrouvées, c'est une très longue piste gravillonnée, bordée d'eucalyptus, qui me dépose à l'entrée de la non moins longue route goudronnée finale.
La journée aura été longue, elle aussi. Demain sera l'avant-dernière étape ; elle sera plus courte.